“Hilma af Klint l’avait pressenti : personne ne pourrait, en son temps, comprendre son art.

Née en 1862, en Suède, la modeste peintre du ­dimanche s’était donc contentée de dévoiler à ses contemporains d’anodins paysages, de naïfs bouquets, des portraits tout bêtes.

en 1862, en Suède, la modeste peintre du ­dimanche s’était donc contentée de dévoiler à ses contemporains d’anodins paysages, de naïfs bouquets, des portraits tout bêtes.

Mais dans le secret de son atelier, une révolution se jouait.

Aventurière en chambre, Hilma dérogeait à toutes les règles apprises à ­l’Académie royale des beaux-arts de Stockholm, dont elle était sortie en 1887.
Elle inventait, tout simplement, l’abstraction. Ni plus ni moins.

Nous sommes en 1905. Kandinsky, Mondrian et Malevitch en sont encore à leurs balbutiements, quand une jeune inconnue, férue de mathématiques et de bota­nique, se met à l’écoute des forces invisibles pour retranscrire sur ses toiles leurs étranges mélodies.

Abandonnant la figuration, elle compose soudain des valses de triangles, de ronds et d’ondes électromagnétiques, des auras irradiées et des spirales instables, le tout en teintes éclatantes.

Du ­jamais vu ! Même les Salons parisiens n’ont pas encore accueilli de telles audaces.”
Le Monde.

“Les images ont été peintes directement à travers moi, sans aucun dessin préliminaire et avec une grande force. Je n’avais aucune idée de ce que les peintures étaient censées représenter; néanmoins j’ai travaillé rapidement et sûrement, sans changer un seul coup de pinceau. »

Hilma af Klint était une visionnaire artistique, mystique et l’une des premières peintres abstraites occidentales.

Tant en avance sur son temps, le philosophe Rudolph Steiner lui a conseillé de garder secrète une collection de 193 œuvres canalisées connues sous le nom de «Peintures pour le Temple» car le monde n’était pas prêt à recevoir ses apparitions artistiques.
En effet, elle s’est conformée en laissant ce monde largement inconnu avec des instructions spécifiques dans son testament que ses peintures ne devraient pas être exposées avant 20 ans après sa mort.
Ces dernières années, les peintures de Hilma ont été mises en lumière en étant exposées dans de grandes galeries telles que le musée « Guggenheim » et le « The Museum of Modern art » avec un succès phénoménal.

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