” – Bon, je veux bien considérer que l’imagination soit la meilleure compagnie de transport au monde, mais j’ai tout de même un peu de peine à concevoir que je puisse continuer à jouer les reporters et à rédiger des articles sur l’actualité la plus brulante en restant enfermé dans une salle de rédaction parisienne…
– Ah, l’actualité! Nous y voilà! Mais mon cher, le journal du jour est déjà périmé, puisqu’il relate les nouvelles de la veilles! Tandis que la sagesse des anciens, elle est toujours d’actualité! La puissance de l’esprit mon cher, voilà ce que vous oubliez: tout simplement la puissance de l’esprit! Ou bien c’est votre scepticisme qui brouille les ondes…
-…Ecoutez moi, dit Stradi, si un mythe vous galvanise, si un archétype vous conduit, si une image vous rends heureux, n’est-ce pas une raison pour leur donner une réalité plus certaine qu’un amoncellement de faits extirpés d’un quotidien morne ou stérile? Je considère que les choses commencent à exister quand elles ont une résonance dans le coeur, quand elles ont une incidence sur la vie.
Et c’est pourquoi je suis de ceux qui pensent qu’une chanson peut avoir plus d’impact qu’une loi. Voire.
Un millions de poète suffit à faire rêver des millions d’hommes, un rêve suffit à mobiliser un peuple entier.
-Voudriez vous…
– Pour moi le réel ne se contient pas dans ce qui est offert à mes yeux et ne s’arrête pas aux frontières des hommes.
Le réel, c’est la création, la création toute entière. C’est non seulement l’évènement d’une incidence immédiate dans la vie, mais aussi sur tout ce qui butine dans la grande ruche de l’invisible. Le réel c’est bien entendu ce que je fais, mais aussi et peut-être avant tout, ce dont je rêve, ce que j’espère, ce à quoi je crois…”
Extrait de “L’homme qui cherchait la beauté derrière l’apparence des choses” de François Garagnon
Pour moi oeuvrer sur sa propre guérison ne peut faire l’impasse de se rencontrer en profondeur dans ses zones de turbulences, là ou sont logées, voir emprisonnées nos plus grandes peurs!
Jung définit majoritairement l’individuation, au cours de ses écrits, comme la voie individuelle de réalisation personnelle : « La voie de l’individuation signifie : tendre à devenir un être réellement individuel et, dans la mesure où nous entendons par individualité la forme de notre unicité la plus intime, notre unicité dernière et irrévocable, il s’agit de la réalisation de son Soi, dans ce qu’il a de plus personnel et de plus rebelle à toute comparaison.« L’individuation n’a d’autre but que de libérer le Soi, d’une part des fausses enveloppes de la persona et d’autre part de la force suggestive des images inconscientes. »
L’individuation procède au départ de la réalisation de sa position sociale, c’est pourquoi selon Jung elle ne peut survenir que dans la seconde période de la vie.
Jung distingue en effet deux phases de la vie : une première jusqu’à 40-50 ans environ où l’homme a encore assez de volonté et d’illusions sur sa propre mort pour parfaire sa place sociale, s’investir dans son emploi et dans sa vie familiale ; une seconde qui caractérise la fin de son existence et où il aspire à être ce qu’il est : « Chacun de nous ne peut éprouver un réel bien-être qu’en devenant, dès l’âge adulte, le centre d’un système nouveau, après n’avoir été, jusque-là, qu’une particule gravitant autour de l’ancien centre (de la personnalité). »
Dans la système Jungien, il y a différentes façon de procéder!
-La première consiste à utiliser des symboles afin de créer du sens et de la profondeur dans notre vie, ce qui permet de dialoguer avec le contenu inconscient et de l’intégrer dans sa conscience.
-La seconde, consiste à guérir les expériences de traumatisme ou de perte;
-La troisième consiste donc à utiliser des symboles pour donner de la signification et de la magie à notre vie
Et la dernière d’utiliser les symboles pour résoudre les conflits et manifester une intention consciente.
Pour ma part je propose d’utiliser le symbolisme pour créer du sens et de la magie!
Jung dit que l’expérience humaine est partagée et relayée à travers l’histoire et le mythe, chacun de nous vit ses propres mythes avec les expériences et les évènements qui façonnent notre vie!
Pour symboliser nos expériences uniques au monde, nous pouvons nous relier à une histoire, un conte, un mythe, une chanson, un film, un livre, une peinture, un rêve…
Cette forme de symbolisation transforme notre expérience personnelle apparement sans signification en un mythe contenant une qualité magique et numineuse, cela nous offre un autre regard sur nos expériences et notre histoire.
Les archétypes sont un trésor collectif, ils montrent une connaissance et une sagesse commune à l’humanité.
Leurs origines n’est pas connue, mais on les retrouve partout. Ils représentent une mémoire ancestrale de l’humanité!
Ils sont parfois transposés par le biais de l’héroïne ou du héros des contes e fées ou prennent une représentation anomale, florale, ils représentent un aspect du Moi qui nous met en relation avec notre totalité psychique, contribuant ainsi à la construction du Moi plus fort, plus élaboré.
Bien sur ils nous relient au principe féminin et au principe masculin, c’est une voie vers notre autonomie, à l’union des principes, à un rapport constant à soi et aux autres, au monde, à notre INDIVIDUATION! Merci Mr C G JUNG!